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    Offre de thèse géographie - Bayonne, France - CNRS

    CNRS
    CNRS Bayonne, France

    il y a 2 semaines

    Cnrs background
    CDD
    Description

    Informations générales

    Intitulé de l'offre : Offre de thèse géographie (H/F)
    Référence : UMR6031-JULREB-001
    Nombre de Postes : 1
    Lieu de travail : BAYONNE
    Date de publication : vendredi 3 mai 2024
    Type de contrat : CDD Doctorant/Contrat doctoral
    Durée du contrat : 36 mois
    Date de début de la thèse : 1 octobre 2024
    Quotité de travail : Temps complet
    Rémunération : La rémunération est d'un minimum de 2135,00 € mensuel
    Section(s) CN : Espaces, territoires, sociétés

    Description du sujet de thèse

    Missions
    La thèse de doctorat cherchera à analyser les opportunités et les obstacles à l'articulation entre connaissances et actions (de gestion et de prévention) dans le cas des risques sismiques à Quito.
    Il s'agira, à travers une connaissance systématisée des contextes territoriaux, institutionnels, de recherche, de revenir sur les pratiques, les méthodes et les objectifs développés jusqu'alors dans la recherche sur les risques sismiques à Quito.

    - Activités
    Malgré des avancées indéniables dans la connaissance des risques de désastres, l'idée selon laquelle la production de connaissances sur les risques favorise de meilleures actions et initiatives vers la réduction des désastres n'est pas démontrée. De multiples travaux s'accordent pour identifier des verrous tels que i) la fragmentation disciplinaire des recherches et des approches, ii) la distance entre connaissance et action, et iii) la divergence entre, d'une part, les préoccupations de la recherche, et d'autre part les défis concrets qu'affrontent les territoires, ou encore les impératifs de la gestion. Les travaux de Science & Technology Studies montrent combien le type de connaissances que l'on produit est important, combien les contextes dans lesquels elles sont produites pèsent sur elles, et combien l'organisation institutionnelle de la gestion des risques comme de la recherche et de son financement joue sur la portée sociale et la légitimité des connaissances mobilisées. Ces contextes sont propres aux territoires étudiés, que l'on comprend comme des espaces habités, . appropriés, exploités, valorisés, représentés au gré de dynamiques socio-historiques complexes. Ils sont une manifestation des façons dont les sociétés occupent l'espace au fil du temps. Ils en portent l'héritage et sont gros des trajectoires futures possibles. Ils façonnent à de multiples titres les recherches qui s'y déploient.
    Le contrat doctoral proposé se penchera sur les implications épistémologiques liées au fait d'identifier les connaissances scientifiques nécessaires à l'action. Il portera une attention particulière à une démarche de recherche sur les séismes qui fait autorité : l'évaluation probabiliste de l'aléa sismique (PSHA). Le PSHA consiste à établir la probabilité de dépassement d'une accélération du sol donnée, à un endroit donné, sur une fenêtre de temps donnée. Malgré la robustesse de la méthode et sa légitimité parmi la communauté scientifique, son application dans différents contextes met la démarche en tension dans la perspective de la gestion (échelles spatiales et temporelles, capacités institutionnelles, effets de site, . Dans le cas de la ville de Quito, le couplage avec un travail de micro-zonation sismique est incontournable. Un travail généalogique sur l'usage du PSHA et son association à la micro-zonation (forme de REX de la connaissance) est à l'agenda du contrat doctoral.
    Ce contrat doctoral mobilisera des réflexions épistémologiques sur le statut de la science, de la connaissance produite, et sur les liens avec l'action dans la perspective de la réduction des risques. Il documentera finement des pratiques de gestion des risques à Quito, mais aussi des pratiques de recherche, et notamment la démarche de calcul du PSHA en tant que production scientifique. Ce contrat doctoral aura enfin pour ambition d'explorer des stratégies alternatives de recherche, à même d'intégrer un univers de contraintes et de possibilités de l'action plutôt que de s'y confronter une fois la connaissance produite. Cette dernière partie est un pari novateur qui s'inscrit dans un faisceau d'initiatives connexes et collectives sur lesquelles les réflexions de ce contrat doctoral s'appuieront.

    - Compétences
    Sont requis :

    • Un master ou un diplôme équivalent en géographie, sociologie, sciences politique.

    • Une curiosité pour des connaissances de géosciences / sismologie.

    • Aisance en espagnol (équivalent niveau B1 rapidement perfectible).

    Contexte de travail

    Ce projet de thèse est financé par le programme 80prime du CNRS. Il sera réalisé en collaboration entre les unités TREE et GEOAZUR.
    La thèse sera inscrite en géographie, mais elle impliquera des savoirs multidisciplinaires en géographie, science politique et sciences de la terre, ainsi qu'une bonne connaissance de l'aire culturelle Amérique latine, en plus du contexte équatorien et Quiténien. Elle est placée sous la responsabilité de Julien Rebotier, géographe, chargé de recherches au CNRS, en co-direction avec Jean-Mathieu Nocquet, sismologue, directeur de recherche à l'IRD.
    Des connaissances de base de la sismicité sont nécessaires à cette recherche doctorale, mais le/la candidat
    •e pourra en outre s'appuyer sur une équipe de 5 experts du PSHA réunie au sein du projet SISCO – Les séismes et leur connaissance en contexte auquel ce contrat doctoral est associé. Outre le projet SISCO, il existe une communauté de recherche franco-équatorienne active sur l'étude des risques et de leur gestion à Quito, sur laquelle ce contrat doctoral pourra également s'appuyer.

    Contraintes et risques

    Aucun risque spécifique hors ceux du travail de terrain en zone OCDE durant les périodes en France.
    A l'occasion des séjours de terrain à Quito, il est nécessaire de prendre les informations pertinentes pour l'organisation des missions, et de suivre les recommandations adressées au missionnaire par les services du FSD du CNRS et éventuellement par les services de l'ambassade sur place. Un relai précieux existe à travers la Représentation IRD en Équateur (le co-encadrant, relevant de l'UMR GEOAZUR est directeur de recherches à l'IRD).

    Informations complémentaires

    Les transmettront :
    — un curriculum vitae complet,
    — une lettre de motivation expliquant leur motivation pour une thèse de doctorat en général, et cette thèse en particulier,
    — un exemplaire de leur mémoire de fin d'études
    Seules les candidatures transmises via le portail emploi du CNRS pourront être prises en compte.